Les grands navires de la globalisation


Navire de croisière à Venise
Navire de croisière à Venise

Cet article fait suite à celui intitulé : Les grands navires de croisière à Venise où étaient présentés les problèmes écologiques et de sécurité posés par les grands navires de croisière à Venise.

 

A propos de ces grands navires, on entend et on lit parfois des propos qui réduisent trop la réalité complexe.

 

Les croisières rapportent aux vénitiens ? Pas si sûr. 

La commune supporte des frais énormes d’entretien des pierres historiques dont elle a la charge, de ses quais, de ses ponts et comme partout, ne l’oublions pas, les frais quotidiens de ses écoles, de ses stades, de sa voirie, des services publics et sociaux aux presque 60 000 habitants. Sans parler de la gestion des vaporetti, autrement plus lourde que celle des autobus sur la terre ferme. Et elle doit également accueillir des milliers de croisiéristes qui stationnent peu et dépensent encore moins sur le territoire. Pas si sûr que les vénitiens profitent du tourisme.

Trop de touristes à Venise 

En fait, au-delà même des difficultés écologiques que posent les grands navires (dont nous avons parlé en page Les grands navires de croisière à Venise et qu’il faudra résoudre tôt ou tard) , le problème de fond est celui de la trop grande affluence du tourisme à Venise, trop importante par rapport à ce que la ville peut contenir. Certains de mes amis vénitiens me disaient, ne leur en veuillez pas, qu’ils se sentaient envahis, un peu comme les indiens en Amérique à l’arrivée des européens. Et comme eux, ils se sentent chassés de leur territoire. Ils migrent sur l’île de la Giudecca, Murano ou la terre ferme. Les étudiants ont du mal à trouver à se loger à l’année. La démographie baisse. Les commerces de proximité ferment, souvent au profit d’hôtels ou d’agences immobilières.

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 Les grands navires de la globalisation

Il ne faut pas de jeter la pierre aux croisiéristes. Ce sont des touristes qui ont le droit d’aimer les croisières et de vouloir découvrir Venise.
Le problème, c’est que trop de touristes, c’est trop. Je vous le dis, les touristes vont finir par être mal reçus dans cette ville qui a toujours été d’un accueil irréprochable.
Venise ne peut pas élargir les rues pour faciliter le passage, ni installer les centaines de bancs qui seraient nécessaire, ni multiplier les toilettes publiques et encore moins compter sur la propreté et la discipline des visiteurs. Il faudra bien, à un moment, qu’on contrôle  le nombre trop important de visiteurs pour faire en sorte que les vénitiens ne quittent pas leur cité, sous peine qu’elle devienne un musée mort, un « Disney Land » artificiel où rien ne vit vraiment, où tout est factice et tape à l’oeil, où les majors façonnent la ville pour leur plus grands profits. Or, c’est vers cette direction que Venise se dirige, malgré la volonté de la ville, des habitants et d’une grande partie de ses visiteurs. Force est de constater qu’il est des moments où la bonne volonté ne suffit pas.

Le danger n’est pas seulement que Venise s’enfonce. L’autre danger est que Venise se fonde dans la globalisation.

 

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One thought to “Les grands navires de la globalisation”

  1. Excellent article, qui résume parfaitement le problème. La question est maintenant: Que faire à notre niveau pour stopper cette évolution,

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