Accueil » VISITER VENISE AUTREMENT » Fêtes à Venise » Carnaval de Venise » Archives des précédents carnavals de Venise » Carnaval de Venise 2009 » Photos et reportage sur le Carnaval de Venise 2009 Photos et reportage sur le Carnaval de Venise 2009 > < Affichez / retirez les infos complémentaires > Pas d'autres informations sur le sujet Nous sommes de retour depuis plus de 48 heures maintenant, et même si les occupations diverses et variées ne manquent pas, je vais tout de même vous livrer quelques impressions sur le carnaval de Venise. Pour nous tous, nous étions un groupe de 5 personnes, (accréditées pour préparer un reportage sur cet événement), c’était une première. Nous connaissions tous Venise, à divers degrés, tous amoureux d’Italie et curieux de découvrir cette manifestation hors du commun; certains avec quelques réticences, des a-priori, d’autres plus enthousiastes. Je n’engagerai que moi pour dire comment j’ai ressenti ces quelques jours. J’avais un a priori peu favorable, le carnaval en règle générale n’est pas ma tasse de thé, les masques en vitrine, si beaux soient-ils me mettent plutôt mal à l’aise. VENDREDI 20 FEVRIER Nous nous sommes retrouvés (volontairement) tous dans le même train, pris par l’une d’entre nous aux aurores à Milan, par trois autres à Desenzano del garda, puis par la cinquième personne du groupe à Vicenza! Nous sommes arrivés le vendredi 20 février, par un beau temps presque printanier, dans une Venise certes très animée mais pas encore débordante de la foule que nous supporterons sur les deux jours suivants et l’après-midi du mardi-gras. Arrivés à Venise, nous avons commencé par un en-cas à la cafeteria Brek, toujours bien commode et pas chère; nous avons pu commencer à parler du programme et de la répartition du travail. Expérience moyenne: se rendre de la cafeteria Brek à Santa Maria dei Miracoli avec tous nos bagages, à pied, en période de carnaval, nous arrivons bien à l’heure, (14h) même si Vaporetto qui devait nous y mener direct nous a fait faire au moins 300M en plus. L’après-midi de ce vendredi, nous croisons nos premiers masqués, nous les abordons, commençons à faire des photos, et dès le premier soir, je me sens soulagée, ils ne m’ont pas « inquiétée » comme je le craignais, les voir bouger, traverser les campi, échanger quelques mots avec eux, et déjà , je les regarde autrement. Prise de possession de l’appartement, café, installation rapide et nous repartons vers San Vidal où se trouve l’Ufficio Stampa du Carnaval où nous devons retirer des cartes d’accréditations. Nous en aurons une chacun, alors que nous espérions au mieux en obtenir 2. Sans être des sésames absolus, ces cartes nous serons fort utiles. Nous croisons nos premiers masqués, nous les abordons, commençons à faire des photos, et dès le premier soir, je me sens soulagée, ils ne m’ont pas « inquiétée » comme je le craignais, les voir bouger, traverser les campi, échanger quelques mots avec eux, et déjà , je les regarde autrement. Courses alimentaires pour tenir quatre jours si possible, dîner à l’appartement avant d’aller assister à la fin de la soirée des Drag Queens sur piazza San Marco. Pas la grande foule, pas non plus d’enthousiasme délirant de notre part pour cette manifestation « drôle », petit tour de lèche-vitrines des beaux cafés, en particulier au Quadri où un groupe de splendides masqués savoure le Spritz ou le Prosecco. Nous ne rentrons pas trop tard, la journée a été longue et éprouvante pour les dos. SAMEDI 21 FEVRIER Samedi matin 21, nous décidons d’aller faire l’expérience du Carnevale Al Buoio, animation proposée par Carnaval Sensation, le programme organisé par Marco Balitch avec pour thème un sens par quartier. Séance de photos avec quelques masqués rencontrés vers l’Arsenal, en particulier un trio de danseuses en tutu d’une drôlerie indéniable (en fait, trois jeunes messieurs grimés et prenant des voix de fillettes tout en sautillant sur des pas de danse classique) D’autres, plus classiques posent volontiers pour nous; nous arrivons à la Corderie de l’Arsenal où se tient l’animation Al Buoio. Longue attente, nous avons traîné à faire des photos, nous ne sommes pas les premiers, et on passe par groupe de 8. Ce parcours al buoi – dans l’obscurité – est une expérience étrange, inquiétante dans la première minute, on est accueilli par une jeune personne aveugle qui nous entraîne dans un tunnel totalement noir, on la suit à la voix, on tâtonne, on se dirige en suivant des parois sur lesquelles sont fixés des éléments que notre guide nous invite à reconnaître par le toucher: du sucre, du papier découpé (des confetti!) des boules genre faux-seins en silicone, du papier de verre, du chaud, du froid, essayer de reconnaître la main de son voisin…vite on entre dans le jeu, on prend confiance, on s’amuse, les pas se font hésitants sur un sol instable, mais notre guide nous rassure et on aurait envie de continuer encore, le quart d’heure passe trop vite, déjà on aperçoit le bout du tunnel, on revient au monde des voyants, plus …riches d’une belle expérience. Déjeuner au Vecio Canton, sur la Ruga Giuffa, bonne pizza. Vaporetto laisse un très joli dessin sur le set de table, et nous décidons de repartir en direction de San Giacomo dell’Orio, puis vers San Polo pour voir les autres animations consacrées aux autres sens. Diverses manifestations sont annoncées sur le programme officiel. Pas de chance, nous arrivons un peu tard pour le carnaval des enfants, ils ne sont plus très nombreux sur le campo, il fait froid, et le défilé 18ème annoncé n’a pas lieu, sans que nous sachions bien pourquoi, faute de participants probablement. Quasiment pas de beaux masqués sur ces deux campi, des familles, des jeunes qui écoutent de la musique-tapoum, rien qui ne nous emballe vraiment, ni moi, ni mes compagnons. Le temps passe et nous avons décidé d’aller faire les paparazzi à l’entrée du bal de la Cavalchina à la Fenice, nous aurions pu entrer, mais il fallait trop casser la tirelire . Nous y sommes vers 19 heures, personne encore, à part un carabiniere posté pour assurer le bon ordre; comme nous sommes seuls avec lui, nous faisons un brin de causette, il nous parle de son métier à Venise, pas désagréable, car, comme il nous le confie, mis à part un petit vol à l’étalage deci-delà et une agression pas très violente, juste le fait de quelque garçon un peu éméché, Venise reste une des villes au monde ou vraiment on ne craint pas grand-chose. Petit à petit, les masqués arrivent, de beaux masqués, de très beaux masqués, d’extraordinaires masqués, là , je reste pantoise, je n’imaginais même pas que pareil défilé était possible. Nous apprenons que les participants à cette soirée de bienfaisance pour la sauvegarde de Venise ont déboursé chacun au moins 700€, sans compter le costume, et que sous les masques, se dissimulent un certains nombre de célébrités. Comme nous ne saurons tout cela que le lendemain en lisant la presse, nous sommes très à l’aise avec tout ce monde et nous les abordons simplement et courtoisement pour les inviter à poser pour nous, ce qu’ils font volontiers, jusqu’au moment où la bousculade commence, un gros paquet de participants arrive en même temps et monte à l’assaut des marches du célèbre théâtre. Toutes personnes célèbres qu’elles aient été, elles sont bien restées plantées sur les marches une demi-heure, nous au milieu, tentant de saisir des sourires pour nos objectifs gourmands; la porte s’ouvre enfin, nous jetons un oeil curieux et émerveillé, et comme des petits frères et soeurs de cendrillon, nous quittons la place, un peu malheureux de ne pas avoir pu passer au-delà de la barrière… heureux aussi d’avoir trempé dans ce bain quelques longues minutes…il est plus de 21h, nous piétinons tout de même depuis un certain temps, nous rentrons préparer notre pasta au pesto réconfortante. Gallina nous a rejoints pour la soirée, elle fait connaissance d’Amandine, les deux « expatriées » se moquent de leurs accents respectifs en français mâtiné d’italianismes . Allonger les jambes et dormiiiiiiiiiiiiiiirrrrrrr. J’ai ressorti mes petits papiers, après avoir fait ce premier petit compte-rendu et j’ai retrouvé la note sur l’aimable marchand de souvenirs et de belles cartes postales en N&B, dont celle représentant la lagune gelée durant l’hiver 1928/29. Sa boutique est Riva di San Biagio, je l’ai noté. Il nous a longtemps parlé du carnaval de sa jeunesse (il a je dirais une quarantaine d’années) plus spontané, plus drôle, pour les Vénitiens, pas pour les touristes, sans cette organisation plaquée qu’il juge artificielle et commerciale. Il reconnaît malgré tout que l’arrivée des touristes n’est pas négligeable pour le chiffre d’affaires… le même jour, nous avions demandé à une dame du quartier de l’Arsenal qui visiblement se rendait au marché, où trouver l’entrée de la Corderie pour aller au carnevale al buoi : « carnevale al buoio? Non lo so, non so niente del carnevale al buoio! » nous a-t-elle répondu, presque moqueuse, « ah! vous cherchez la Corderie, si si, ci siete! (oui, oui, vous y êtes) en fait, elle venait de passer devant le panneau du carnaval sensation sans même le regarder…les Vénitiens ne sont pas très intéressés par cette manifestation. Nous étions aussi entrés dans l’église de San Martino, (entrée libre), celle dont le balcon des orgues est remarquablement décoré, et bien sûr, nous avions croisé ce groupe de costumés que nous retrouverions le lundi après-midi Je reviens un instant sur la journée du vendredi 20/02, jour de notre arrivée. J’ai oublié de signaler quelques petits détails en particulier le fait que nous nous soyons retrouvés (volontairement) tous dans le même train, pris par l’une d’entre nous aux aurores à Milan, par trois autres à Desenzano del garda, puis par la cinquième personne du groupe à Vicenza! Arrivés à Venise, nous avons commencé par un en-cas à la cafeteria Brek, toujours bien commode et pas chère; nous avons pu commencer à parler du programme et de la répartition du travail. Expérience moyenne: se rendre de la cafeteria Brek à Santa Maria dei Miracoli avec tous nos bagages, à pied, en période de carnaval . nous arrivons bien à l’heure, (14h) même si Vaporetto qui devait nous y mener direct nous a fait faire au moins 300M en plus . Prise de possession de l’appartement, café, installation rapide et nous repartons vers San Vidal où se trouve l’Ufficio Stampa du Carnaval où nous devons retirer des cartes d’accréditations. Nous en aurons une chacun, alors que nous espérions au mieux en obtenir 2. Sans être des sésames absolus, ces cartes nous serons fort utiles. Ensuite, courses alimentaires pour tenir quatre jours si possible, dîner à l’appartement avant d’aller assister à la fin de la soirée des Drag Queens sur piazza San Marco. Pas la grande foule, pas non plus d’enthousiasme délirant de notre part pour cette manifestation « drôle », petit tour de lèche-vitrines des beaux cafés, en particulier au Quadri où un groupe de splendides masqués savoure le Spritz ou le Prosecco. Nous ne rentrons pas trop tard, la journée a été longue et éprouvante pour les dos. DIMANCHE 22 FEVRIER: Se mettre en route vers San Marco, dans le but de monter « au balcon » pour assister aux manifestations sur la place! La file est longue, lonnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnngue, et une tentative infructueuse d’utiliser nos pass comme coupe-file nous amène à suivre le conseil judicieux du garde auquel je m’étais adressé. Si nous déposons un bagage du type sac à dos à la consigne, le ticket nous servira de coupe-file, pas seulement pour la personne qui dépose le bagage, mais aussi pour celles qui l’accompagnent! Pas folles les guêpes, nous bourrons du superflu le sac à dos de Giuliana et nous voilà revenus avec le précieux sésame, passant alors devant la file éberluée et bougonnante. au bas mot, nous avons gagné au moins une heure. les pass ne permettent pas d’échapper à la caisse, nous faisons un tour dans le musée avant de nous poster pour un long moment au balcon; beaucoup de monde sur la partie frontale de la basilique, celle qui donne sur la piazza, par contre, sur le côté, sur la piazzatta, on peut se poster tranquillement pour faire toutes les photos voulues. De notre poste d’observation, nous assistons au grâcieux spectacle « héliosphère », un personnage vêtu de blanc, une sorte d’ange est attaché délicatement à une énorme sphère de fine toile tout aussi blanche, le personnage accomplit pirouettes et circonvolutions tandis que sa bulle monte, descend, s’éloigne et se rapproche lentement de la scène installée au fond de la piazza. la scène en question est au centre d’une sorte de jardin créé de toutes pièces pour le carnaval, ce n’est pas laid, mais pas aussi beau que les descriptions lues auparavant le laissaient supposer. Sur la piazzetta se déroule un spectacle de commedia dell’arte, quelques bribes de répliques montent jusqu’à nous, mais nous pouvons admirer le jeu de jambes des acteurs qui sont tous les personnages à la fois, courant se changer en 30 secondes derrière une sorte de castelet. Quand je vous ai quittés, nous étions à la basilique, nous la quittons vers 12h30 pour aller préparer notre déjeuner et songer à l’organisation de l’après-midi. En passant par SM Formosa, nous prenons tranches de pizza et tourtes chaudes chez « Cip Ciap », à l’angle de la calle del Mondo Novo, près du campanile, (derrière la cahute fast food.) Il n’y a qu’à réchauffer et assaisonner la salade, Gallina doit repartir prendre son train, et vu les difficultés que nous avons rencontrées pour revenir vers SM dei Miracoli, nous lui conseillons de partir vers 14h pour un train à 15h08. La suite prouvera que nous avions raison, ce dimanche 22 février a connu une affluence maximale au carnaval. Des milliers de personne sont sorties de la gare Santa Lucia ce jour-là pour converger vers San Marco. Gallina mettra plus de 45mn pour aller à la gare, bloquée à plusieurs reprises au niveau des ponts, la gare, même à 15h était une fourmilière. Giuliana et moi avions décidé d’aller l’accompagner un petit bout sur la Strada Nuova, et d’en profiter pour faire un saut chez Billa pour racheter des fruits. L’horreur pour revenir, coincées, malgré quelques diverticules, nous finissons par nous retrouver arrêtées au niveau de SM Nova. Pas d’autre choix que celui d’attendre que les goulets d’étranglement se vident. Les autres nous attendent pour partir vers S Marco, assister à la remise des prix du plus beau masqué. Le problème, c’est qu’on ne peut pas aller à San marco par le chemin habituel, la police a installé des déviations, nous parvenons donc difficilement au campo san Zanipolo (eh oui, trajet obligatoire depuis l’église des Miracoli) et comme c’est bouché partout pour redescendre vers San marco, nous jetons l’éponge et nous partons en direction de San Francesco della Vigna. Encore un peu de monde à contresens, des familles se rendant à san Marco, mais rien à voir avec ce que nous venons de traverser. San Francesco della Vigna, sa superbe Vierge de papier marouflé, son Bellini dans la sacristie et ses cloîtres paisibles me font un bien que je vous laisse imaginer. De là , nous nous rendons sur le dernier campo avant les murs de l’arsenal; plus personne dans les calle, juste un tac, tac, et un bruit de roulement… Campo della Celestia est vaste et vide, seul un jeune garçon l’anime de ses figures acrobatiques avec une planche à roulettes. C’est incroyable, à un km de ce campo, une foule plus que dense tente de voir un podium, et là , nous sommes cinq à regarder ce garçon qui ne nous a d’ailleurs pas sonnés! Dan la Corte delle Muneghe, juste à côté, une assemblée de matous attend l’heure de la pitance qui ne tarde pas à arriver, dans les mains d’une dame-à -chats. Campo delle Gorne, un peu au sud du campo Due Pozzi, nous croisons un joli couple de masqués romains qui se promène tranquillement, ils ont été découragés eux aussi par la foule et préfère cette promenade dans une autre Venise. Nous revenons par la riva degli Schiavoni où règne une agitation intense, les bateaux appellent leurs passagers pour le retour vers la terre ferme ou une île-hôtel, on court en tous sens, costumés à la perruque en goguette, non costumés le nez en l’air, à la recherche du bon bateau, « mon dieu! ils se ressemblent tous ! », les vaporetti penchent l’un à tribord, l’autre à babord, on se hâte, les trains n’attendront pas…nous saurons le lendemain qu’à la gare, à cette heure, c’est l’émeute. La préfecture sera appelée pour mettre des trains supplémentaires, 300 personnes très tard le soir, après le départ du dernier train bondé n’auront pas trouvé de moyen de rentrer chez elles! Mais pas de souci de ce genre pour nous, en passant devant le prestigieux Danieli, nous décidons d’entrer et de voir à quoi ressemble ce palace dont rêvent tant de voyageurs à Venise. Des groupes de masqués sont installés au salon – fort beau salon d’ailleurs – et nous les saluons en leur demandant s’ils voudraient poser pour nous, ce qu’ils font très volontiers, mais ça ne convient pas au serveur…donc je vais parlementer avec le signor manager, et c’est parti pour une séance de poses. pas très longue, on nous jette assez vite. (pas grave, nos photographes sont rapides et efficaces) Les masqués que nous avons rencontrés viennent de Neuchâtel, en Suisse; ils suivent le carnaval de Venise depuis 20 ans, avec 13 participations. C’est le maître de maison qui coud les costumes lui-même, il les renouvelle chaque année, avec des essayages dès le mois d’août. les costumes sont visiblement inspirés des costumes du 18ème siècle, des couleurs que personne n’oserait porter en temps ordinaire. culotte serrées aux genoux par de jolis rubans, bas blancs et souliers à talon pour les messieurs, avec la chemise « straricamata » et un manteau comme celui de Monsieur Jourdain . L’avis de ces masqués: le carnaval a beaucoup changé en vingt ans, il est devenu pour eux une manifestation où le mauvais goût est résolument envahissant. Nous sortons pour retrouver la foule hurlante avant d’entrer dans un petit bar typique et sympathique pour le spritz vespéral. le spritz ne plait pas à mes compagnons, moi j’ai du vin blanc très convenable, mais les rustiques tables de bois où nous avons déplié la carte et étalé nos petites notes suffira pour ce soir-là . Comme d’habitude, au dîner, des pâtes, avec les restes de midi… et de succulentes mandarines prises en passant sur le petit marché de SM Formosa. fin du dimanche 22 février. Déjà LUNDI 23 FEVRIER, avant-dernier jour de ce carnaval 2009. Nous décidons de partir vers le cannaregio dans le but d’aller voir ce qui se passe par là , dans le cadre du carnaval sensation. Comme il y a peu de monde sur strada Nuova, nous empruntons cette rue afin de recueillir les impressions de quelques commerçants après la folle journée de la veille. Longue halte chez les aimables fratelli Benevento snc, tissus pour habillement, mercerie, tissus d’ameublement, passementerie et rideaux. Ils sont d’accord pour dire que carnaval 2009 a été une bonne année, ils ont bien vendu. Chez eux, on trouve tout pour confectionner son costume, masque et chapeau compris., le tissu, les dentelles, la passementerie, noeuds pompons et rubans, les fleurs de tissus, les fanfreluches en tous genres. Nous remarquons de fines dentelles, encore fabriquées à Côme, tandis que nous demandons la permission de faire quelques photos, un couple d’Anglais (ou Américains) choisit ses tissus pour l’an prochain. Les clients viennent avec des images pour choisir les tissus, ou tout simplement sans rien, et achètent au coup de coeur. La famille a deux magasins, l’un en face de l’autre. Quelques coussins et rideaux sont importés de Chine, on nous assure que les tissus au mètre sont Italiens. Au niveau du campo San felice, (un peu après Santa Sofia, en allant vers la ferrovia) nous lâchons ce sentier trop battu pour nous enfoncer vers le bout du Cannaregio, en passant sur le rio Noale, très animé, pont sans parapet. Vaporetto fait le singe assis au bord, rien que pour nous faire peur. Nous découvrons un quartier de Venise encore mal connu pour nous, derrière la scuola della Misericordia, on voit les ruines d’une église fermée, santa maria Valverde, qui enferme encore de belles choses d’après Vaporetto qui a mis l’oeil dans le trou de la serrure; (en fait, j’ai appris qu’elle sert d’atelier de réparations pour oeuvres d’art) juste à côté, mal en point, trône la scuola Vecchia dell’Abbazia, ..quelques masqués qui logent dans le quartier sans doute s’acheminent doucement vers les « beaux quartiers »; , en marchant jusqu’à la lagune on apreçoit le fameux Casino degli Spiriti. Petit passage à la Madonna dell’Orto, une des préférées de Vaporetto qui amortit son Chorus pass au passage (acheté en octobre, pas encore fini), flânerie sur la fondamenta où seules déambulent deux religieuses, l’une poussant l’autre dans un fauteuil roulant – sans doute jusqu’à l’hôpital Fatebenefratelli tout proche… Pendant ce temps, le reste du groupe découvre ou retrouve le campo dei Mori et la maison du Tintoret, redescente jusqu’à fondamenta della Misericordia où nous découvrons une superbe boutique de costumes hélas juste fermée (il est 12H05) à l’angle de calle Longo. Nous poursuivons vers la fondamenta degli Ormisini où Vaporetto veut nous faire découvrir une de ses cantines, l’Antica Mola, restaurant de poisson. Comme nous avons un RV à 14h à SM Formosa, nous demandons à être servis rapidement, pas de pb, nous serons satisfaits. Tout est délicieux, sauf la bacalà mantecata que j’ai choisie, tout comme mon amie. Non pas que ce soit mauvais, mais trop gras à notre goût. Les antipasti de fruits de mer !!! Les fritelle aux pommes du dessert !!! avec le règlement de la facture on laisse un petit tract Italie1, en précisant que l’Antica Mola est déjà sur le site, à la page des tables conseillées, Et ce lundi matin, on aurait presque cru que le carnaval était terminé. Mis à part quelques masqués par-ci par-là , pas la moindre cohue! en tout cas, dans la partie du quartier de cannaregio que nous avons traversée, rien, pas la moindre trace d' »animation organisée. Lundi 23 février, nous quittons l’Antica Mola vers 13h30, nous avons RV à 14 heures à Santa Maria Formosa avec un groupe de masqués rencontrés le samedi. Nous nous demandons s’ils viendront. Nous sommes pile à l’heure, nos masqués ne sont pas en vue, je me poste juste à l’endroit du RV, sous le panneau Segafredo… les photographes courrent derrière les masqués qui commencent à sortir, sans perdre de temps… Vers 14h20, je reconnais les somptueux costumes rouge et noir des « nôtres », ils sont venus! Séance de photos courte, ils ont un Rv un peu plus loin et nous demandent de les retrouver à 17h au Florian. OK, rendez-vous pris. Nous restons un bon moment sur la place où se déroule un spectacle burlesque, un défilé-danse-mise en scène des « balayeurs » qui envahissent même quelques balcons. Le spectacle, exécuté au seul bruit de leurs balais sur le pavé est hallucinant. Leur masque est grotesque, ils sont difformes, mais la grâce qui émane de leur pas et de leurs gestes n’a rien à envier à celle des marquis de toute plume! Le temps passe, il faut se mettre en route pour retrouver nos amis au Florian; heureusement, la « marquise » m’a remis une petite carte avec sa photo pour que je la reconnaisse entre mille, ce qui en l’occurrence est peu dire. Nous avions un peu oublié que le coeur de carnaval battait encore, pas toute la journée certes, mais avec de véritables crises de folie, approcher du Florian tient du prodige, nous y retrouver comme prévu, entre nous (car nous ne sommes pas tous ensemble) et avec nos masqués, mais ça marrrrrrrrrrrche! le dernier arrivé, Vaporetto est heureusement un peu plus haut que la marée humaine, donc, on le repère. Là commence une délicate manoeuvre d’approche du saint des saint: le Florian! On joue des coudes, on se fait écraser les pieds, on prend une plume de paon dans l’oeil (eh oui, ces grands chapeaux, c’est terrible pour le voisinage!), et on est devant la porte, hic, nous sommes 11, autant demander au propriétaire d’une fiat 500 de faire entrer tutta la famiglia dans la voiture j’explique vite fait au cameriere chargé de filtrer les entrées qui nous sommes, carte d’accréditation bien en vue; il m’invite à entrer pour parler avec le signor manager. Tout mes compagnons, photographes et masqués attendent dehors, suspendus à ce qui se dit dedans. J’ai obtenu un RV pour le lendemain matin 10h, nous aurons tout un salon rien que pour nous, pour travailler tranquilles! Au revoir à nos chers masqués, ravis eux aussi de cette occasion d’entrer au Florian en « privilégiés ». Maintenant, il faut trouver roberto75, notre forumeur, qui est dans les parages, reconnaissable à la pochette verte qu’il a en main! incroyable, mais grâce au tel portables, nous nous trouvons en 45 secondes! Nous quittons les portiques et la piazza San Marco où on ne peut même pas imaginer prendre une photo, sinon celle d’une foule bigarrée: c’est amusant: les spectateurs ont presque tous l’austère manteau noir à la mode, les masqués sont tous couverts de couleurs chaudes, vives, pastel, chamarrées, chatoyantes, bigarrées, des pois, des rayures, des carreaux, de la dentelle, des velours, du reps, du satin, de la soie, ça brille, ça froufroute… Les chapeaux, en équilibre extraordinaire dansent au-dessus de cette marée…décidément, ce carnaval vénitien vous offre de bien étranges scènes! But du moment, aller prendre un spritz vers le Rialto. deuxième épreuve de force de l’après-midi: arriver au pont du Rialto, le traverser, et se retrouver à six à l’autre bout. il y aura un peu de perte! de gens et de temps, un peu de ronchonette (hummmmmmm! GL n’AIME PAS le Rialto dans ces conditions ) comptez aussi qu’avec toutes nos tribulations, la nuit est tombée, ce qui n’arrange pas nos affaires. Vaporetto sait où il nous emmène, il connaît un endroit où le spritz est bon, (pas de nom connu, c’est à décrire) il fait froid, et l’intérieur du bar est plein comme un oeuf – et comme le Florian :heink: Qu’à celà ne tienne! après quelques hésitations, nous nous décidons à utiliser les fauteuils de la terrasse – le campo en fait – munis de couvertures qui se révèleront très chaudes. Le spritz est bon, le vin blanc, le chocolat chaud et le cappuccino aussi, on nous a mis des bougies sur la table; sur le grand canal, juste devant nous passent gondoles et vaporetti, nous sommes la proie de quelques objectifs, on doit nous prendre pour des fous !!! Reste que ce moment magique n’aurait pas été le même dans le bar, si typique soit-il – c’est sur le campo fabbriche vecchie, juste derrière le campo san Giacomo del Rialto. savez-vous que ce soir-là , requinqués par cette expérience, nous ressortirons après dîner pour une longue promenade a zonzo dans le Castello et San Marco? Une bonne adresse, juste à côté de l’église Santa Maria dei Miracoli: un atelier de fabrication de perles nous pouvons vous garantir l’authenticité des perles de Lisette, elle les fabrique sur place, elle nous a fait une démonstration Lisette Caputo a été formée à la ScuolaAbate Zanetti, à Murano (quartier du phare), une des dernières écoles de travail du verre. Elle fond ses bâtonnets de verre à 900°, c’est ce qui constitue la base de la perle, elle donne un mouvement spécial et peu à peu se forme la perle, elle « colle » alors la « puntinata », les petits points de couleurs contrastés, ou bien elle laisse refroidir 1/2 heure avant de tremper dans la « vermicolatà  », une sorte de sable doré pour la finition. Elle réalise jusqu’à 100 perles par jour, selon l’inspiration. Elle monte quelques-unes de ses perles en bijoux, elle fabrique aussi des cuillères à miel et divers petits objets de verre. Vous pouvez chez elle prendre le temps de constituer le collier ou le bracelet de votre choix, nos amis d’Italie1 ne s’en sont pas privés Amandine et Giuliana sont reparties la perle au cou pour un budget très abordable. Atelier de Lisette A.Caputto, Cannaregio 6019, chiesa dei Miracoli En plus, Lisette reçoit souvent la visite du superbe greffier que vous voyez sur la photo, il dort dans les tas de perles . pour trouver cet atelier: quand vous êtes sur les marches de SM dei Miracoli, dos vers l’église, vous avez sur votre droite un pont, vous le passez, l’atelier de Lisette est là , au pied du pont, en contrebas un peu, juste avant de prendre la calle Boldù ou dei Miracoli (ça dépend des cartes: veniceeXplorer dit calle Boldù, Googlearth dit dei Miracoli. En fait, c’est la même, qui change de nom au croisement avec calle Maggioni; c’est un peu le labyrinthe dans ce coin ). Nous étions logés dans un appartement déniché chez Italielocappart, (il s’appelle Miracoli sur leur site) très bien, un peu difficile à trouver pour qui ne connaît pas trop Venise, très calme, même en cette période difficile. Retour aux pages du Carnaval de Venise Autres ressourcesWikipédia - Mises á jour aléatoiresTripadvisor - Avis non vérifiésGoogle maps - Temps de parcoursSite officiel de la VilleSite officiel du tourisme Venise : Autres informations similaires