Au Campo Drio la chiesa, vous vous trouvez, comme le nom l’indique, derrière l’église.
L’église Santi Apostoli à Venise
L’église Santi Apostoli di Cristo ou Santi Apostoli, entendez des saints apôtres du Christ, remonterait au IXe siècle. Mais il est sûr qu’elle fut plusieurs fois restaurée et même reconstruite en 1575, en conservant toutefois un mur peint à fresques.
L’extérieur est sobre, en briques rouges rehaussées de pierre blanche d’Istrie.
Elle est de forme basilicale, c’est-à-dire sur un plan rectangulaire et non en croix latine ou grecque.
Seule dépasse la chapelle Cornero construite par Mauro Codussi vers 1490. C’est notamment dans cette chapelle que reposait Catherine Cornaro, reine de Chypre… avant son transfert dans l’èglise San Salvador.
L’intérieur est, comme c’est souvent le cas à Venise, d’un baroque luxuriant, avec marbres polychromes, fresques, peintures, dorures et stucs. Ce qui frappe peut-être le plus, outre l’atmosphère d’abondance, c’est la large nef unique, soutenue par de larges pilastres et sa luminosité. On est loin des petites églises romanes sombres qui favorisent le recueillement. Bien au contraire, on est là, dans l’opulence et l’envie de la montrer.
On y admire aussi quelques peintures magistrales, comme par exemple la dernière cène de Cesare da Conegliano. A remarquer aussi, une Comunione di santa Lucia, par Giambattista Tiepolo et La caduta della manna, peinte par Paolo Véronèse.
Le campanile Sant’Apostoli
Le campanile est mitoyen à l’èglise Sant’ Apostoli mais non accolé, il mesure 47 mètres. La partie basse, son socle est en pierre d’Istrie tandis que le tronc est en briques. Il est surmonté d’une corniche en pierre d’Istrie puis huit colonnes et 4 balcons de petite taille encadrent la chambre des cloches. Et pour terminer la coupole est en forme de bulbe et recouverte de plomb.
La chambre des cloches ainsi que la coupole sont d’Andréa Tirali.
Regardez bien le cadran de Santi Apostoli, il comporte 24 heures.
La Place Santi Apostoli à Venise
Elle s’étale autour du puits du Campo Santi Apostoli.
A la hauteur du puits, face au pont, se trouve, de l’autre côté du Rio, un vieux palazzetto aux fenêtres de style vénéto-byzantin caractéristiques (notre photo).
Vous noterez les fenêtres, hautes et étroites, mais aussi les macarons, ces petits bas-reliefs typiques qui les surmontent. 
Il y a tellement de monde sur cet axe Gare-Rialto, que peu de gens lèvent la tête pour admirer cette merveille. architecturale, devenue, bien sûr, un hôtel.
Si vous êtes amateurs, c’est aussi un poste pour embarquer sur une gondole.
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Jean-Marc Foulquier